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    Polemici: Claude Karnoouh. Obscenite ethique du capitalisme
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    Distribuitor de afise « Le jour où la merde vaudra de l’or, le cul des prolétaires ne leur appartiendra plus » (Henry Miller)

      Obscénité éthique du capitalisme

    « Le jour où la merde vaudra de l’or, le cul des prolétaires ne leur appartiendra plus » (Henry Miller)

    Le 2 avril 2010, on pouvait lire sur l’un des sites boursiers français de référence, Boursorama, la dépêche suivante que je cite dans son intégralité : « Les gérants des fonds spéculatifs (hedge-funds) ont touché des sommes records en 2009, les cinq premiers gagnant chacun plus d'un milliard de dollars, grâce au redressement des places financières, selon le classement annuel du magazine AR Absolute Return+Alpha dévoilé par le New York Times. Le leader de ce classement est l'Américain David Tepper, du fonds spéculatif Appaloosa Management, qui a parié sur le redressement des banques et sur la dette du géant américain de l'assurance AIG, sauvé de la faillite par l'état en 2008. Il a perçu quatre milliards de dollars en 2009, du jamais-vu dans le secteur.
    Le financier américain d'origine hongroise George Soros (Soros Fund Management), arrive en deuxième position avec 3,3 milliards de dollars. Il est suivi par James Simmons (Renaissance Technologies) avec 2,5 milliards de dollars. L'Américain John Paulson, du fonds éponyme, qui détenait déjà le record de rémunération avec 3,7 milliards de dollars en 2007, est quatrième avec 2,4 milliards de dollars. Le cinquième est Steve Cohen de Sac Capital avec 1,4 milliard de dollars. Ce classement prend en compte la valeur de leur part dans le fonds et les émoluments reçus. L'essentiel de la rémunération est lié aux frais de gestion et aux commissions de performances. Au total, les vingt-cinq dirigeants de fonds spéculatifs les plus payés au monde ont perçu 25,33 milliards de dollars (18,6 milliards d'euros), soit le double de ce qu'ils avaient gagné en 2008, au plus fort de la crise financière. En 2007, considérée comme année record, les vingt-cinq gérants de hedge-funds les mieux rémunérés avaient gagné 22,3 milliards de dollars. Les fonds spéculatifs brassaient en 2009 entre 1.200 et 1.300 milliards de dollars dans le monde, contre 2.000 milliards de dollars avant la crise financière qui a éclaté en 2008. » Voilà l’information, elle est brute, claire et simple… Sur les fonds publics prêtés au cours de l’année 2009 soit à très bas taux soit à taux zéro pour sauver le système économique mondial de la déconfiture totale, les gérants et propriétaires des hedge-funds les plus importants ont réalisé, pendant une crise qui dure toujours, des bénéfices sans précédent ! Ils ont tout simplement pris les bénéfices des intérêts et des services produits par de l’argent public… De fait, avec la complicité explicite, énoncée publiquement, des hommes politiques dirigeant les grandes puissances occidentales (quels ont été les avantages qu’ils en tirent à présent ?), ces financiers se sont comportés comme des brigands de haut vol, comme des écumeurs de haute mer, embusqué, à l’affut toujours à mettre la main sur toute valeur rentable qui passe à leur portée. Certes, ces gens ne tuent plus directement leurs victimes, ils les condamnent au chômage et à la prise en charge par la collectivité (donc une seconde fois garantis par des fonds publics) ou, plus férocement, comme aux états-Unis, ils les renvoient aux marges de la société, aux taudis des ghettos, à la détresse des SDF (cf., Mike Davis, City of Quartz). Si ces pirates, aux activités tout à fait légales (mais, à l’évidence hautement illégitimes en terme d’éthique publique), se révèlent des hommes sans foi ni loi, prêts à appauvrir sans coup férir des milliers, voire des dizaines de milliers de gens, le fait et la situation n’est guère nouvelle, elle appartient à la réalisation de l’essence même du capitalisme, à sa dynamique la plus intime, et fut mise en œuvre dès l’aurore de cette forme de gestion des rapports de production entre les hommes, caractérisée sans reste par un décalage toujours plus marqué entre celui qui détient un capital quelconque (argent, machine, matière première, terre, etc.) et celui qui n’a d’autre propriété que sa force de travail (physique ou intellectuelle), c’est-à-dire ce qui lui a été attribué, naturellement, dans le fait qu’une femme lui a donné la vie… Ainsi Venise – première société capitaliste du monde au sens propre du terme en ce que l’argent y est déjà conçu comme produit de la finance et du commerce (comme l’atteste un testament de 980, où un patricien conseille à son épouse : « lascia il denaro lavorare ») – confrontée à l’incapacité des croisés de régler le coût de leur transport en Terre Sainte lors de la quatrième croisade (1204), les contraignit comme prix de la dette à piller Constantinople, capitale du plus ancien empire chrétien luttant journellement contre l’inexorable avancée des Turcs musulmans. Nous avons déjà là, l’exemple du plus parfait cynisme propre au capitaliste où rien ne compte en deçà et au-delà du profit, pas même, en ce Moyen-âge, une foi commune en la double nature du Jésus-Christ. Avec un peu d’imagination et cum grano salis, le cas actuel des enjeux de la dette orchestré par le FMI pour les pays en voie de développement ou, présentement, pour la Grèce, illustre toujours cet esprit de flibuste et de pillage propre au capitalisme. Certes la Grèce a manifesté quelque insouciance dans ses emprunts pendant la crise, et un peu de discipline économique lui serait nécessaire pour se remettre à flot. Or la chose s’avérerait bien plus aisée si de puissants fonds spéculatifs ne jouaient pas contre elle, en ce que plus on fait baisser l’euro, plus le pays doit emprunter en dollars à des taux élevés sur le marché de l’argent et plus les bénéfices des prêteurs augmentent, finançant des profits colossaux par la plus-value réalisée sur le travail des citoyens (augmentation drastique de la rentabilité du travail, baisse des salaires, délocalisation, mise au chômage, augmentation des impôts directs, indirects et des taxes diverses, etc.)… Ainsi, il semble que rien n’ait changé en son essence depuis la prise de Constantinople, et le brigandage demeure le fondement de la captation de capital ce qui vaut aussi pour le capitalisme d’état1, sauf que le système devenu planétaire, plus personne n’y peut échapper, et nulle part dans le monde il n’y a d’antre où se mettre à l’abri… Ainsi ces grands spéculateurs, ces grands détrousseurs de salariés, sont discrets, ils parlent peu en public, plus généralement ils se taisent ou, comme les théoriciens monétaristes de l’Ecole de Chicago, Milton Friedman en tête, ils assument froidement, dans le droit fil de la prédestination réformée (et ce quelle que soit leur religion), que si les pauvres sont pauvres c’est bien de leur faute, car ces pauvres hères refusent d’accepter (ô scandale !) le sort qui leur a été tracé par avance, et veulent (ô impudence !), consommer comme les riches, c’est pourquoi ils réclament assistance et subventions, le Welfare State, l’état-providence… Sauf que les choses ne sont pas aussi simples que dans la tête particulièrement arrogante (et somme toute creuse) de Milton Friedman et de ses émules… La plupart des pauvres le sont parce que le système capitaliste requiert d’abord le travail salarié le moins cher payé et, au-delà, la pauvreté massive pour sécréter une richesse incommensurable… En effet, l’argent accumulé par une minorité doit bien venir de quelque part, elle ne tombe pas du ciel comme la manne sur les Hébreux. Si profit il y a, il faut qu’il y ait plus-value, aussi pour un énorme profit faut-il une plus-value démesurée, et donc une masse de travailleurs fort mal rémunérés ou, à tout le moins, recevant, une fois compté le coût des matières premières, une rémunération très inférieure au prix de vente de l’objet fabriqué ou du service rendu. Dès lors lorsque le coût du travail devient trop élevé on augmente la productivité de chaque salarié et l’on renvoie les travailleurs en surplus au chômage, c’est-à-dire à la misère… C’est pourquoi le prétendu équilibre réalisé par la loi de l’offre et de la demande de travail est toujours, de fait, un contrat léonin pour les salariés. De plus, lorsque pour des raisons de surchauffe productive et spéculative le capitalisme entre en crise, il devient de plus en plus cruel, comme s’il était régi par une sorte de motto qui s’énoncerait ainsi pour parodier le titre d’un remarquable roman de Cormack McCarthy : No country for poor men. Les salariés que le capital décrète en « surnombre » deviennent du jour au lendemain des hommes en trop, des hommes bons pour les poubelles de l’histoire triomphante du capital. En effet, la réalité de la plus-value se donne ainsi, comme le subsume l’économiste Laurent Cordonnier : « […] le travail salarié, mis à part une minorité de privilégiés (gestionnaires de hedge funds et dirigeants des banques et des compagnies d’assurances, N.d.A) qui partage les dividendes du capital sans jamais risquer un sou dans les affaires, n’a jamais enrichi personne… C’est même plutôt en faisant travailler les autres qu’on s’enrichit. »2 Assertion que l’on pourrait formuler de manière plus abrupte, permettant de démonter la mythologie optimiste marxiste-léniniste venue des Lumières qui regardait le travail productif comme une valeur positive de l’agir humain à condition que l’organisation politico-sociale l’arrache à la nécessité et au diktat de la plus-value. Mais la réalité, y compris celle du communiste réel disparu aujourd’hui, nous a montré que le travail productif (même tempéré d’une modération de la productivité et d’une plus importante redistribution sociale de la plus-value) n’a jamais été un destin triomphant, mais une terrible et peut-être démoniaque fatalité.
    Mais ce qui me paraît insupportable c’est le comportement de certains de ces milliardaires dévastateurs qui, non content d’extorquer de la plus-value par tous les moyens (c’est leur destin), se permettent, de surcroît, de donner des leçons de démocratie, de civilité, voire de morale sociale. Dans le genre prêcheur de simulacres, il faut rendre l’hommage qui lui convient à Monsieur Soros. Ce tycoon de la spéculation dévastatrice en a endossé parfaitement l’habit… Grand philanthrope de l’« Open Society », grand défenseur d’une démocratie moderne, lutteur infatigable pour la tolérance multiculturelle, la société métissée et nomade, grand pourvoyeur de fonds grâce à une fondation portant son nom et qui, pour l’essentiel, a servi d’interface aux interventions étatiques étasuniennes (en particulier de l’USAID, parfois de la CIA et d’autres officines) dans les politiques d’enseignements, de recherche et d’actions politiques dissimulées sous le nom d’ONG, Monsieur Soros donc, comme nous l’apprend la dépêche précitée, n’est, au bout du compte, que l’un des meilleurs prédateurs capitalistes grâce à son gigantesque fonds spéculatif créé en peu d’années. Car, encore faut-il le rappeler sans cesse, au moins pour avertir les naïfs (les canailles le savent et le masquent !), seule la pratique réelle révèle la vérité de l’intention. Observée au jour le jour et comme les chiffres le prouvent, la seule authentique intention qui meut Monsieur Soros c’est le banal et trivial goût du lucre, l’insatiable appât du gain, la convoitise illimitée, en bref, toute la complexion psychosociale et socio-économique engendrée par le fondement prédateur et dévastateur du capitalisme. En effet, dès lors qu’il est question de fonds spéculatifs nous savons que le but de ces entreprises financières n’est, et cela quel que soit le coût social de leurs opérations boursières, rien d’autre que le retour sur investissement le plus prompt et, par là même, le profit le plus le plus important possible. C’est pourquoi Monsieur Soros peut donner quelques miettes de ses énormes plus-values spéculatives pour la fabrication de nouveaux politruks de la démocratie formelle prétendument représentative, pour la rétribution de plumitifs, de folliculaires, d’écrivaillons sachant vanter sans vergogne les vertus du capitalisme néolibéral et les effets sociaux drastiques des thérapies de choc, pour l’appointement des ONG qui sont autant d’officines travaillant dans le simulacre de la responsabilité démocratique. En bref, le grand philanthrope rémunère la société du spectacle du faux-semblant postcommuniste ; ce qui par ailleurs pourrait paraître hautement risible tant la comparaison avec l’école des cadres du parti communiste me semble évidente, mais qui, en définitive, n’est qu’insupportable parce que le philanthrope en rajoute un peu trop en donnant des leçons de morale sur les méfaits du capitalisme sauvage de l’ex-Europe communiste. Trop c’est trop quand on constate de longue date que l’agir dévastateur du capitalisme financier (qui ne produit rien et dérobe toute richesse à portée de main) engendre une barbarie sociale comme mode normal de fonctionnement du socius3 Certes, il est vrai que la richesse sans limite est semblable au pouvoir sans limite, elle « aveugle celui que Zeus veut perdre »… Aussi soyons-en assurés, Monsieur Soros ne peut plus saisir à quel point son discours « démocratique », son appel à l’« Open society » contre l’autoritarisme néocommuniste ou l’émergence fascisto-nationaliste postcommuniste, ressortit à quelque imposture, car, quoi de plus autoritairement antidémocratique, quoi de plus barbare que la défense des lois qui protègent, non la légitimité de la simple propriété privée des espaces de la vie quotidienne (appartement, automobile, meubles, etc.,), mais le pillage financier à grande échelle de la richesse produite par la majorité des hommes vivant sur notre planète ? Après tant de siècles de lutte pour la dignité humaine, est-ce cela le bien vivre du bon gouvernement ? Toutefois, pourquoi lui-même et ses semblables se gêneraient-ils ? Les peuples dorment, se laissent occuper par de médiocres soucis, n’arrivent plus à voir le possible de l’impossible au-delà d’un quotidien sinistre, se font acheter « pour une poignée de dollars », se font berner avec des loisirs imbéciles, avec le sport spectacle corrompu et producteur de bénéfices énormes ou, last but not least, avec les pitreries infâmes (pas même érotiques) d’un Michael Jackson ou celles de Lady Gaga, dernière image d’une humanité plastifiée offerte à la bassesse d’une jeunesse lobotomisée dès le jardin d’enfant par le fétichisme de la marchandise. Voilà la preuve, s’il en fallait encore une, que, face à des peuples consentants, les pouvoirs économiques et politiques ont réussi à les rendre totalement déliquescents. Mais, lorsque le nom propre Gaga est identique au nom commun qui définit l’état de ces mêmes peuples, le gâtisme avancé, alors il est aisé de constater combien Dieu, définitivement retiré dans les espaces sidéraux de l’infinité du néant cosmique, n’en finit pas de ricaner en raillant sa créature !
    Claude Karnoouh. Paris avril 2010
    1 La collectivisation de tous les moyens de production par l’appareil d’état sans aucune transition d’une part, tout autant que la grande braderie de la propriété collective (thérapie de choc) entreprise et réussie par les élites communistes et l’Occident capitaliste après la chute du régime politique du même nom d’autre part, confirme, une fois encore, cette pratique générale de la piraterie par captation de capital.
    2 Laurent Cordonnier, Pas de pitié pour les gueux. Sur les théories économiques du chômage, Raison d’agir éditions, Paris, 2000, p. 17. Pour une vision des élites dirigeant le monde voir l’ouvrage roboratif de l’ancien fonctionnaire étasunien de l’administration Clinton, David J. Rothkopf, Super Class The Glogal Power Elite and the World They Are Making, 2009. Il s’agit d’environ 6000 personnes qui gèrent des élites représentant environ 10% de la population adulte mondiale captant 85% de la richesse globale ! Un monde où les inégalités croissent de manière quasi exponentielles (ô les beaux jours de la démocratie glorieuse !), où le patron d’une grande entreprise qui, il y a cinquante ans gagnait environ 20 à 30 fois plus que le salaire moyen, atteint aujourd’hui 464 fois ce salaire moyen ! Que faire de tant d’argent sinon afin de maintenir plus encore les hommes sous la coupe de la nécessité qui les condamne à la plus abjecte des servitudes.
    3 Cf., l’excellent film, moins sa fin moraliste, Wall Street, et pour la violence du capitalisme à l’œuvre voir l’admirable, There Will be Blood.
    Versiunea româneascã a textului a apãrut în revista CULTURA


    Nota:
    G. M. TAMÁS despre Claude Karnoouh, în revista Cultura
    L’ami du peuple «Claude Karnoouh, antropolog, filosof si eseist francez, este întruchiparea tuturor atitudinilor neconventionale, politically incorrect, care se pot imagina. Un om de stânga, îi admira pe Heidegger, Céline, Jünger, Carl Schmitt, un inamic al tuturor dictaturilor, este de acord cu testamentul politica al Simonei Weil care ar interzice partidele politice si ar supune presa unei cenzuri de adevar, în acelasi timp un sustinator al libertatii nelimitate de opinii, un evreu, dusman înversunat al Statului Israel si al sionismului politic, un fost comunist, prieten al tuturor disidentelor anticomuniste, un om care dispretuieste toate nationalismele, dar învata de la Noica.
    Claude Karnoouh a fost acuzat de unul din adversarii sai, fostul sau amic, Andrei Plesu, de a fi devenit un român. E o acuzatie formulata cu multa Gemütlichkeit si ironie, si îndreptatita într-un fel poate diferit de intentiile politice ale d-lui Plesu. Claude Karnoouh – în anii numerosi petrecuti în Europa rasariteana – si-a însusit banuiala inerenta a acestei parti a lumii dupa care totul e de vânzare si care sustine ca luarile de pozitie în viata publica, mai ales ale intelectualilor, sunt motivate de vanitati si venalitati, de orgolii si de erotisme ale puterii. Pentru Claude Karnoouh, toate succesele culturale sunt suspecte, trucate, publicitare, aservite intereselor capitalului si elitelor statale. Îi sunt suspecte mai ales succesele radicalismului antisistemic pe care le priveste ca aspecte ale cooptarii energiilor rebele care mai ramân, vestigiale, în cultura occidentala.
    [...] dar putini au priceput ca românismul lui Claude are o latura insolita. Neobisnuita mai ales în Europa de Est de astazi. Claude Karnoouh este credincios. Fidelitatea lui apartine taranilor din Maramures. I-a cunoscut ca antropolog fãcând cercetari de teren ani de zile, si a devenit un poporanist postmodern care rãmâne un tânar parisian si un mosneag ardelean honoris causa. Indiferenta intelectualitatii si clasei politice românesti si est-europene fata de mizeria satului, a zonelor miniere abandonate, a cartierelor de blocuri lasate în voia lui Dumnezeu îl revolta – si în punctul acesta decisiv cred cã are perfectã dreptate. Ura lui purtatã împotriva elitelor liberale se adreseaza mai ales indiferenței acestora. În acest sens, Claude este un intelectual angajat de tip vechi. N-are numai dispreț pentru stilizarea decadenței și eșecului într-o aventura închipuitã, ba chiar mincinoasã, de libertate.»

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